La suppression de la chanson “Mèsi” de Wendy “Wendyyy” Duvert des plateformes streaming, quelques jours après la sortie de son album intitulé “Trois” le 21 janvier, a défrayé la chronique. Tout cela provient du fait que le rappeur n’a pas demandé aux ayants droits la permission d'échantillonner la voix de Yole et de son défunt mari Ansy Dérose sur ce morceau.
Dans un premier temps, l’entourage de l'artiste a laissé croire que le rappeur avait fait une demande formelle par e-mail aux côtés des ayants droits mais n'a pas eu de réponse. Ce qui a suscité la colère de ses fans qui ont dénoncé une opération de boycottage. Mais il paraît que tout cela était faux. Dans une note rendue publique le dimanche 11 février, B.E Relations Publishing (BERP), éditeur de Yole Dérose et de son défunt mari Ansy Dérose depuis mars 2023, a rétabli les faits.
“Nous n'avons jamais reçu de demande de M. Duvert pour échantillonner la chanson "Merci" de M. et Mme Dérose” peut-on lire dans cette note dont j'ai eu copie. “Nous pouvons vous assurer que M. Duvert et son équipe n'ont obtenu aucune autorisation de notre part” poursuit BERP précisant que l'institution n'a reçu que 3 notifications de correspondance après la sortie de l'album.
“C'est le jour où la suppression a pris effet que M. Duvert nous a enfin contactés par e-mail, exprimant ses excuses de manière sincère” ajoute BERP qui affirme détenir des reçus et des messages pouvant corroborer ces faits.
Soit dit en passant que l'éditeur de Yole et de son défunt mari Ansy Dérose avoue n'avoir pas retiré l’album sur les plateformes streaming, n'ayant pas le droit ni le pouvoir de le faire, contrairement à ce que faisaient croire l'entourage de l'artiste et ses fans, réputés agressifs et intolérants. “Nous ne pouvons supprimer que ce sur quoi nous avons des droits” soutient la maison de disques, objet d'une campagne de haine et de menaces de toutes sortes depuis plusieurs jours de la part des "Chinwa".
Sur les réseaux sociaux, ils prennent pour cible tout internaute qui articule un discours nuancé sur l'œuvre ou un quelconque sujet ayant rapport à l'artiste. Ils versent dans des théories de complot et ne cessent de hurler ”boycottage, boycottage” sur tous les toits.
Pour imposer leur politique d'intolérance et de musèlement, ils ne ratent jamais l'occasion de jouer la victime. Ils sont maîtres dans l'art de l'amalgame et vont jusqu'à signaler les pages qui n'adhèrent pas à leurs excès et à leur folies, tentant ainsi de couper court à toute parole contradictoire. Tout cela au nom d'un certain fanatisme.
J'a vu tel fanatique proférer des menaces de mort à tel internaute parce qu'il ose donner son opinion sur telle musique. Sur X (anciennement Twitter) un fanatique affirme que c'est son idole Wendyyy qui a permis au public de connaître Ansy Dérose, un célèbre chanteur haïtien. Les fanatiques n'ont aucun respect pour les aînés. Ce qui est typique de leur part, c'est qu'ils sont de mauvaise foi. Ils manipulent avec aisance faits et informations. Dépourvus de toute probité, ils ne jurent que par le triomphe de leur idole. Leur fierté mal placée, leur prétendue loyauté abominable.
À un moment où le débat porte sur la nécessité de professionnaliser le métier de chanteur/musicien en Haïti, nous ne pouvons nous soumettre aux caprices malsains de certains fanatiques qui s'attaquent à ce que nous avons de plus noble et de plus fondamental : la liberté d'expression.
Joubert Joseph
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