Nous sommes un dimanche matin. Mon cousin et moi sommes à la maison. Nous ne fréquentons plus l'église depuis un certain temps. Ce que nos parents considèrent comme un grave péché, comme si fréquenter une quelconque église était la chose la plus importante dans la vie. Ils disent que nous sommes deux jeunes incrédules cherchant à attirer sur eux la malédiction du Bon Dieu.
Il est 8h 30, je dois me rendre à Pétion-Ville pour voir ma petite amie. Avant de concocter un plat de spaghetti au hareng, mon cousin et moi montons au premier étage pour non seulement nous abreuver des premières lueurs du soleil, mais aussi contempler les donzelles. Passer un dimanche matin sans nous percher là-haut, c'est rater la balade des plus belles filles du quartier.
Quand le manger est prêt, nous nous servons à la hâte. Mon repas terminé, je me baigne et m'habille rapidement. Tiré à quatre épingles, je sors prendre un bus à l'Avenue John Brown. Il est 9h dépassées. Ma petite amie commence déjà à m'appeler, me demandant la cause de ce retard, puisque je devais être présent depuis 9h tapantes. Je me presse. Il ne faut quand même pas gâcher un premier rendez-vous.
J'arrive chez elle. Elle est seule. Elle me prend dans ses bras d'un mouvement violent comme si elle allait m'écraser. Elle commence à sucer ma lèvre inférieure, défait mon pantalon, se met à caresser la forme qui s'y gonfle petit à petit. Magnifique entrée en matière. Je me dis
«Bon sang ! Cette femme est un ange tombé du ciel.»
Elle me masturbe pendant que je tapote ses fesses bombées avec ma main droite. Je lui mordille les lèvres de temps en temps pendant que je laisse ma main gauche se perdre dans son soutien-gorge. Ses seins se durcissent. Elle pousse des cris rauques comme une personne en transe. Elle me jette sur le lit et commence à se déshabiller. C'est ici que le jeu va vraiment commencer. Ivre de caresses, bandée au plus haut niveau, on dirait que ma bite s'est métamorphosée en un véritable morceau d'acier. Je suis comme drogué. Et je la regarde enlever sa culotte trouée qui laisse poindre quelques poils pubiens et qui donne un aperçu assez alléchant de ses jolies fesses. Je me mordille les lèvres.
Dénudée, elle me rejoint sur le lit, ses seins en offrande. Une petite gâterie de sa bouche-ventouse en guise d'entrée de jeu. Pas de sexe avant le mariage. C'est ce qu'on ne cesse de m'enseigner depuis mon enfance. Mais, comment retenir sa tentation devant une si belle aventure en perspective ?
Je commence à caresser son clitoris et insérer mon indexe dans son amande humectée . C'est à ce moment que, poussée peut être par la crainte, elle commence à me raconter un tas de choses que j'ignore sur elle. Elle me dit que depuis qu'elle a été violée dans son adolescence, alors qu'elle n'avait que 16 ans, son père avait organisé une cérémonie et l'avait vouée à un ange maléfique. Quiconque ose pénétrer sa bite dans sa chatte mourra quelques jours après. Elle me dit que son vagin est un lieu interdit, que je peux tout lui faire , sauf oser la baiser. Moi, j'ai toujours cru que la chatte de toute femme est une porte ouverte sur l'éternité. Je n'imaginais pas pour autant que ce pourrait être une porte sur l'éternel silence... De toute ma vie, jamais je n'ai aimé la mort, mais aujourd'hui je suis comme tombé amoureux d'elle, la contemplant d'un angle différent. Et je me dis que je mourrai de toutes façons pour une bonne cause.
Je la prends en levrette la tenant par les cheveux avec ma main gauche, ses fesses contre mes cuisses. Une tape à chaque déhanchement. Et elle ne cesse de siffler dans une voix étouffée
-Tu vas mourir.
Et moi, le mât dressé et enfoncé en elle, je ne cesse de chantonner
-Mourir est beau, mourir est beau pour une belle chatte!
En guise de parodie à l'hymne national haïtien.
Aujourd'hui, je me couche dans ma chambre nu, regardant ma bite avec fierté, oui ma bite, ce petit soldat qui m'a permis d'avoir un visa pour l'au-delà. Et j'attends ma mort, ma belle mort, avec un sentiment du devoir accompli.
Joubert Joseph
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