Si la vie est un arbre, la poésie en est la sève. Un certain mythe raconte que le poète serait lié à son verre et à la volupté. Mais en réalité, le poète peut épouser toute autre muse. La nuit, la douleur, l'amour... n'échappent pas à la règle et chaque œuvre a sa propre histoire.
«Léa ou la beauté en mille morceaux». Il y a dans cette présente œuvre de Joubert Joseph non seulement une représentation de la poésie incarnée et une certaine puissance qui tutoie l'extraordinaire mais également la présence significative du beau duo «femme/amour». Puisque ce poème décrit les morceaux de beauté éparpillés d'une «fine fleur».
Lire "Léa ou la beauté en mille morceaux" s'avère une expérience hautement mystique avec l'érotisme et le corps de la femme dignifié. Le poète nous balance dans un monde fait de magie à la sauce de son imagination. «Le poète est un magicien», disait André Gide. Magicien dans les figures qui déclenchent les sensations les plus fortes, magicien qui, par le pouvoir de ses mots et images, nous saisit l'échine avec des milliers de frissons.
Tombé dans le bassin de cette poésie forte, charmante et sensuelle, on n'en revient que lecteur choyé et amoureux de poésie, nouvellement né comme des chrétiens plongés dans les eaux du baptême.
Ce texte est un pacte d'amour entre le poète et la Femme et un contrat entre lui et l'avenir qui saura qu'il [le poète] a posé une bonne pierre dès ses premiers rapports avec la poésie. "Léa ou la beauté en mille morceaux" dit tout haut qu'un poète de la trempe de Joubert Joseph n'a rien à envier à un Carl Brouard. Ce talent qu'on flaire à mille lieues, les siècles à venir auront à lui rendre hommage.
Witensky Lauvince
Écrivain
Commentaires
Publier un commentaire