Selon une étude menée par des spécialistes, la Friendzone est, après la Chine, l'endroit le plus peuplé de la Terre. Un nombre incalculable de personnes se voient maintenues dans ce quelconque endroit devenu tout simplement révoltant. Sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, les administrateurs des pages de sarcasme raillent ces gens qui font face à une situation presque pareille à la quadrature du cercle. Mais qu'est-ce que la Friendzone?
Formé par les deux mots anglais "friend" et "zone", le vocable peut se traduire par "zone d'amitié". En effet, c'est l'espace où sont entassés tous ceux qui, faute d'un pas en plus dans une relation par veulerie, désintérêt de l'autre ou manque de tact, demeurent simplement des amis. Alors que dans la plupart des cas la sentence n'est pas prononcée, quelques fois la fameuse phrase "Il vaudrait mieux qu'on soit seulement amis" fait couler des larmes. "Le plus dur dans la Friendzone, c'est de subir soit l'indifférence soit la mauvaise interprétation des gestes de l'autre", confient des victimes. Fort souvent, les femmes célibataires affichent un comportement favorable mais changent brusquement quand il s'agit de passer à autre chose. Pour celles qui sont déjà en couple, on dirait qu'il leur faut souvent des béquilles.
Depuis un certain temps, des vagues de protestations se font sentir du côté des hommes qui commencent à questionner leur inconfort. Le célèbre Wil Aime avait donné une cinglante leçon, dans sa vidéo intitulée "Comment sortir de la Friendzone?", démontrant qu'en réalité cet espace n'existe pas ou du moins que dans la tête des hommes qui l'ont eux-mêmes créé. Cette vidéo a soulevé des remous et des vagues d'applaudissements étant destinée, paraît-il, à aider des pauvres malheureux mais cela n'a manifestement pas été d'un très grand secours. À présent, les "friendzonés" entendent dénoncer ouvertement ce crime par l'adoption d'un nouveau slogan: #SayNoToKòve. Cet hashtag retrouvé après toutes les publications des révoltés, comme un coup asséné à la tête de ces femmes pointées du doigt, montre sans l'ombre d'un doute qu'ils veulent sortir de cette situation. La "kòve", en effet, ne sera plus admise et les dames devront s'y faire. Tant d'efforts conjugués par les malheureux à faire montre d'attention: les messages du matin, les marques d'affection et tout le bataclan pour ne rester qu'à une ligne à ne pas franchir. Lets #SayNoToKòve! Godson François, un maître du mouvement, s'indigne: "Dans tes problèmes de couple, je t'appelle et te parle durant deux heures pour te réconforter, te faire rire. Tout cela pour qu'après tu viennes me raconter comment la réconciliation a été avec lui. Non, cela doit changer! "
"Posté" par l'instigateur du mouvement Joanico Casséus, #SayNoToKòve a été repris par différents adhérents et "reposté" sur plus d'un statut. " Friendzoner est devenu un exercice de santé tant prisé de la gente féminine, que celle-ci a même commencé à élaborer des théories farfelues visant à le soutenir, le légitimer. ", se plaint Casséus. Plusieurs autres victimes et sympathisants se sont ralliés à la cause et ont diffusé largement le fameux #SayNoToKòve, le slogan de la révolution. Une chose est certaine: si les hommes entendent mener à fond cette démarche risquée pour dépeupler la Friendzone, beaucoup de femmes vont perdre des "amis". Mais on peut se demander si réellement cet endroit serait foncièrement masculin. De là, vient une interrogation assez substantielle: "A quand le soulèvement des femmes friendzonées?"
Witensky Lauvince
wenslau35@gmail.com
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